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L’histoire d’une passion – Vincent Ducornet

En 1965, j’avais 10 ans et en 6ème j’eus comme professeur de musique un corniste, M. Albert Leferme qui nous présenta un jour son instrument. Il nous fit aussi découvrir la stéréo et Beethoven dans le Concerto « l’Empereur ». Un amour était né : celui de la musique. A 11 ans, sans que mes parents ne le sachent, je m’inscrivis au cours de solfège de l’harmonie municipale. J’y suis allé deux fois : c’était trop ardu pour moi.

 

Une rencontre…

 

1985 au cours d’une randonnée équestre en Belgique, un cavalier néerlandais qui voyageait avec sa trompe me permit de sortir quelque son et ce fut le départ ! De retour au bercail, une autre rencontre de circonstance se produisit : un représentant de commerce, que je connaissais, M. Grattepanche avait une trompe dans sa voiture. Je l’aperçus, il me la vendit et je l’ai toujours ! Il fallait que je me perfectionne….

 

Premier stage de trompe à Poiseux en forêt des Bertranges. Et là : La fascination !!! Pierre Berthier avec l’atelier vènerie et les moniteurs… J’y achète une embouchure à quelqu’un qui a le même âge que moi. Au retour, je me dis qu’il faut se perfectionner et je m’inscris à l’école de musique de Bavay (59), cours de solfège, alto, puis cor d’harmonie. Mais le but ultime reste de devenir un virtuose de la trompe !

 

Deux rencontres encore : John Lepoultier et Olivier Lechelle, cornistes tous deux qui se mettent à chérir la trompe. John, élève de Fabrice Congin à Aulnoye-Aymerie, du cor solo de l’orchestre de l’ORTF, Marc Barbier, de Guy Mouy, cor solo de « La Fenice », du cor solo de l’Opéra de Paris François Cagnon. Olivier est professeur de musique et élève d’Albert Leferme. Les Maitres de John viendront faire 3 concerts pour le baptême de l’association « Les Trompes de Mormal ».

 

Encore quelques stages, car il n’y a pas de groupe de sonneurs en forêt de Mormal, et il faudra en créer un : je m’entoure alors de John et d’Olivier. A trois nous fîmes notre première sortie à la ducasse de Mons en Belgique, à la demande de la confrérie des Bouchers. Puis c’est la création de l’association des « Trompes de Mormal » qui engendreront, entre-autre vocation, celle de Gérard et de Pascal Fouquart avec le « Vol-ce-l’Est des Fagnes ».

 

Pour perfectionner la pratique, il faut continuer les stages ; nous irons en Belgique, au bord de la Meuse et ailleurs. Et puis les moniteurs viendront à nous. Je fis appel à l’homme qui a le même âge que moi, rencontré à Poiseux, qui vint de nombreuse fois à Mormal et nous sommes devenus amis. Je menai cependant deux chemins : corniste durant 20 ans à l’harmonie de Bavay et en même temps, sonneur de trompe.

 

J’ai choisi le plus bel instrument, le plus pur : la trompe ! Dans les associations, les compétences dans tous les domaines sont analysées quelquefois par les plus incompétents. John fut débarqué lors d’une soirée à l’Auberge du Godelot qui nous servait de repaire, puis ce fut mon tour… Olivier parvint à tenir le coup. N’étant toujours pas un virtuose, chaque année je vais dans les Ardennes à Belval pour un stage traditionnel. Avec des amis nous nous retrouvons chaque mercredi dans l’église de Locquignol.

 

Il y a 8 ans, afin d’améliorer la technique de la respiration et la gestion de l’air, je me suis inscrit au cours de chant lyrique du conservatoire de musique de Maubeuge. Le cursus de 5 ans terminé et la retraite étant arrivée, j’ai commencé le piano il y a 2 ans déjà, et je ne suis toujours pas un virtuose de la trompe !!!

 

Je remercie tous les musiciens professionnels et amateurs que j’ai eu comme formateurs, pour leur indulgence, leur patience et leur gentillesse.

PS : pour connaitre le nom de l’homme qui a le même âge que moi, demandez à Yannick Bureau, il le connait très bien…